La réussite en bourse dépend de ses capacités à prédire le marché. Qu’est-ce que le market timing et pourquoi savoir prédire le marché est-il primordial pour réussir une stratégie boursière ?
Gagner ou perdre en bourse dépend de ses capacités à prédire les cours d’un actif en particulier. Une façon de faire serait de jouer à pile ou face et de se laisser porter par le hasard. Cependant, on serait peut-être plus à l’aise dans les jeux de hasard dans ces conditions. L’investissement boursier est en effet plus technique.
Au fil des années, plusieurs stratégies ont été inventées pour prédire le marché boursier. Aucune d’entre elles n’est infaillible. Cependant, quelques-unes affichent des résultats plutôt positifs et ont été adoptées par les investisseurs.
Contrairement à une position longue, le market timing est une stratégie opportuniste visant à profiter au maximum des mouvements des prix de l’actif. Normalement, un investisseur prend une décision d’achat à partir d’un creux ou d’une tendance haussière et une décision de vente lors d’un sommet.
La difficulté du market timing est donc de savoir prédire ces mouvements de hausse et de baisse des cours.
C’est justement cette difficulté à prédire les cours qui fait du market timing un jeu dangereux. On peut même dire qu’il est impossible de prédire régulièrement et efficacement le prix d’un actif. Cependant, le market timing attire de plus en plus d’investisseurs, en raison de la possibilité d’y amasser une fortune du jour au lendemain.
Néanmoins, vous allez voir que le market timing demande du temps à un trader qui doit obligatoirement effectuer plusieurs études et analyses afin de garantir un minimum de succès.
Les risques de pertes sont bien réels dans le cadre du market timing. En effet, malgré les différents indicateurs et signaux que peuvent utiliser les investisseurs, on ne peut être sûr à 100 % de l’évolution des cours du marché. Néanmoins, pour pallier cette éventualité, les market timers adoptent une stratégie conservatrice et se retirent en cas de forte volatilité du marché.
Les adeptes du market timing s’accordent aussi à dire que ne gagner que 2/3 de leurs placements suffit largement pour produire des plus-values importantes sur le long terme.
Il existe principalement deux techniques qui permettent de prédire l’évolution des cours d’un actif : l’analyse fondamentale et l’analyse technique.
L’action d’une entreprise, l’exemple le plus facile pour notre explication, évolue dans le temps grâce à plusieurs facteurs.
On peut, par exemple, citer ses performances, ses résultats, ses perspectives d’avenir ou la qualité de son capital humain. Ces différents facteurs entrent en compte dans l’analyse fondamentale de l’actif financier qui est l’action de cette entreprise. Ce type d’analyse convient ainsi à un trader en bourse et à un investisseur qui veut entrer dans le capital d’une entreprise.
L’objectif est d’identifier la valeur intrinsèque de l’action par rapport à la valeur actuelle du marché afin de déterminer s’il est opportun d’acheter ou de vendre l’actif concerné. En effet, si cette valeur intrinsèque est supérieure, une augmentation des cours à moyen et à long terme est attendue, et vice-versa.
Appliquée à d’autres actifs, l’analyse fondamentale consiste à identifier les facteurs économiques, sociaux, politiques ou encore environnementaux qui peuvent impacter les cours d’un actif. Il s’agit ensuite de prédire les conséquences réelles de ces facteurs et de prendre position par rapport aux prédictions.
Généralement, l’analyse fondamentale est réalisée en vue de se positionner à moyen et à long terme. Cependant, il peut arriver que certains facteurs aient des conséquences immédiates sur les cours. C’est, par exemple, le cas des conflits géopolitiques ou de l’annonce de la NFP aux USA qui ont des impacts souvent immédiats sur le marché.
L’action d’entreprise, si on reprend l’exemple précédent, évolue aussi grâce à un autre facteur : la loi de l’offre et de la demande. Cette loi engendre des mouvements plus ou moins importants sur les cours et engendre des prises de position différentes de la part des investisseurs. Ce qui explique pourquoi le prix d’un actif évolue de seconde en seconde.
Cependant, il n’y a pratiquement aucun moyen de prédire ces différents comportements de la part des traders. L’unique alternative que les experts financiers ont trouvée, c’est l’analyse graphique.
L’analyse technique ou analyse graphique est basée sur une représentation visuelle et graphique des variations des cours durant une certaine période. Ces graphiques permettent de constater les tendances et de prédire l’évolution future des prix grâce à l’utilisation de différents indicateurs.
Les différentes théories utilisées pour l’analyse technique ont été formulées à partir de plusieurs études portant sur l’évolution des cours dans le passé. En effet, il n’y a aucune raison pour que les signaux enregistrés dans le passé ne puissent pas être effectifs lorsqu’ils refont leur apparition plus tard. En général, les investisseurs n’ont retenu que les théories prévisionnelles des cours qui ont donné des résultats plutôt positifs.
Encore une fois, ces théories restent des théories. On ne parle pas de loi puisque la prévision boursière n’est pas une science exacte. De nombreux investisseurs se sont ruinés en pensant suivre ces théories au pied de la lettre. D’autres en revanche, se sont bien enrichis grâce à elles.
Voici quelques exemples de théories bien connues sur la prévision des cours des actifs boursiers.
La stratégie des ratios ou des retracements de Fibonacci permet de prédire les niveaux de support et de résistance d’un actif. La méthode intervient après la fin d’une tendance à la baisse ou à la hausse, suivie d’une correction théorique.
Elle consiste à considérer graphiquement le sommet et le creux de la tendance et de les graduer de 0 % à 100 %. Il s’agit ensuite de tracer des lignes horizontales aux niveaux de Fibonacci : 23,6 %, 38,2 %, 50 %, 61,8 % et 78,6 %.
Ces derniers correspondent donc à des niveaux de support ou de résistance théorique de la correction théorique. Les cours devront ensuite évoluer de la même manière que la première tendance.
La théorie d’Elliott Wave repose sur une observation graphique des cours et des tendances. Elle annonce notamment que dans chaque tendance haussière ou baissière, on retrouve les 5 vagues d’Elliott qui se répètent selon un cycle sans fin. Mais de la même manière, dans chaque vague, on retrouve encore les mêmes 5 vagues et ainsi de suite.
Les 5 vagues d’Elliott prennent alors une forme commune. Dans une tendance haussière, on retrouve un mouvement de cycle de 5-3.
La première partie du cycle se compose de cinq ondes : une impulsion, une correction plus petite, une autre impulsion, une autre correction plus petite et une dernière impulsion.
Elle sera ensuite suivie par une seconde partie comportant trois ondes : une impulsion plus importante vers le bas, une petite correction vers le haut et une dernière impulsion vers le bas. Après ce cycle, si la tendance est encore haussière, les cours suivront encore un autre cycle semblable.
La logique des figures chartistes est la suivante : lorsque les cours adoptent une évolution selon une certaine figure, ils devront évoluer ensuite de la même manière que ceux des autres actifs auparavant. En d’autres termes, ils devront donc reproduire la même évolution. Après un biseau descendant, par exemple, les cours devront suivre une forte tendance à la hausse. La connaissance de ce cas figure et la capacité d’un investisseur à les repérer et à les interpréter peuvent lui faire gagner de l’argent.
Les figures sont plus précisément utilisées pour déterminer des niveaux de support et de résistance. On distingue notamment deux grandes catégories :
Il existe évidemment plusieurs figures chartistes, mais les investisseurs ne font vraiment confiance qu’à environ une vingtaine.
L’utilisation des signaux permet d’améliorer visuellement les courbes graphiques des cours. Au lieu de se contenter des bars charts ou des chandeliers japonais, par exemple, vous utilisez des lignes ou des aires plus représentatives des tendances. Les plus aguerris des investisseurs utilisent même des signaux plus complexes comme les indicateurs LSMA ou la fréquence de Nyquist.
Parmi les plus connus, on peut citer la moyenne mobile de Hull, qui n’est rien d’autre qu’une moyenne arithmétique. Cependant, elle représente mieux la tendance à la hausse ou à la baisse et permet à un investisseur de se positionner.
Parmi les signaux les plus pratiques, les bandes de Bollinger méritent aussi d’être soulignées.
Ce sont deux lignes placées à distance fixe de la moyenne mobile sur le graphique, formant ainsi une bande englobant les prix. Cette bande montre la volatilité des cours et prédit de fortes évolutions lorsque les bandes se resserrent.
Nous venons de citer deux exemples des signaux les plus connus des investisseurs boursiers. Il en existe plusieurs dizaines, dont une grande partie assez méconnue. D’un autre côté, puisqu’il s’agit presque toutes de théories controversées, les investisseurs se basent presque toujours sur leurs expériences personnelles avec tels ou tels signaux pour choisir. C’est pourquoi les traders, débutants ou expérimentés, réagissent presque toujours de différentes façons sur les marchés boursiers.