En dépit des appels à fournir davantage de pétrole au marché et des efforts diplomatiques déployés, les ministres de l'Energie des treize pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de leurs dix alliés, dont la Russie, se sont accordés, mercredi, sur une hausse a minima de la production d'or noir : elle sera seulement de 100.000 barils par jour en septembre, la plus faible augmentation depuis 1986.
En juin et en juillet, les 23 pays s'étaient engagés à augmenter la production de 432.000 puis 648.000 barils supplémentaires. Ils étaient ainsi revenus au rythme de production d'avant la pandémie de Covid.
Les efforts diplomatiques de Joe Biden n'ont donc pas porté leurs fruits. Mi-juillet, le président américain s'était rendu pour la première fois en Arabie saoudite , le pays leader de l'Opep.
Par ailleurs, les membres de l'Opep + ont à coeur de ménager la Russie, un partenaire incontournable quand il s'agit de conclure un accord au niveau de cette organisation. Il paraît bien clair qu'aucune décision de relever la production ne pourra être prise sans la Russie.
l'Opep + l'a affirmé dans un communiqué, la plupart des membres se trouvent à des capacités de production maximales et avec des réserves « sévèrement limitées ». Seuls l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis seraient en mesure de fournir davantage. Certains pays comme l'Angola et le Nigeria n'ont pas suffisamment investi dans les infrastructures pétrolières et ils ne sont tout simplement pas en mesure d'augmenter leur production.
Le prix du pétrole n'est donc pas prêt de redescendre !