Souhaitez-vous devenir investisseur boursier ? Cette activité est accessible à tous, mais requiert un certain savoir-faire et quelques connaissances techniques.
Devenir investisseur en bourse demande une grande préparation. Vous devez avoir un minimum de connaissance sur cet univers, puisque vous allez risquer votre argent. Ainsi, si vous souhaitez faire vos premiers pas en bourse, voici quelques informations que vous devez savoir au préalable.
La bourse n’est plus réservée aux professionnels. Même si ces derniers sont encore bien présents sur le circuit, ils laissent désormais beaucoup plus de place aux particuliers qui n’en font pas leur activité principale. Désormais, pour investir en bourse, vous n’avez plus à être présent dans les halls des marchés boursiers. Vous pouvez le faire chez vous devant votre ordinateur. Ainsi, si vous souhaitez vous lancer dans l’investissement boursier, vous devez considérer deux éléments essentiels : le bon courtier et les bons actifs.
Il existe actuellement un très grand nombre de courtiers, en France ou dans d’autres pays, mais accessibles pour un français. Pour choisir un bon courtier, vous devez vous baser sur plusieurs paramètres comme :
Des comparatifs sont disponibles sur le web pour vous aider à faire votre choix.
Toutefois, vous devez savoir que les enveloppes fiscales comme le PEA ou le CTO ne sont disponibles que chez quelques courtiers en France. Ces enveloppes ne sont pas obligatoires, mais rien ne vous empêche non plus d’en profiter. Cependant, correspondent-elles à votre profil de trader ? En effet, comme dans le cadre de la PEA par exemple, seuls les investissements qui ont duré plus de 5 ans ont droit à des avantages fiscaux.
Enfin, vous devez choisir un courtier qui propose les actifs que vous souhaitez trader. À part les actifs classiques comme les actions, les obligations ou le forex, les produits dérivés tels que l’ETF, le CFD, les warrants ou les options peuvent aussi être intéressants. Il existe même des plateformes qui proposent exclusivement une catégorie d’actifs comme Binance pour les cryptomonnaies.
Un bon investisseur doit diversifier son portefeuille au maximum afin de répartir les risques et les chances de gains. Seulement, vous ne pouvez pas non plus suivre un millier d’actifs. Vous serez déjà assez occupé avec 30 ou 40 actifs. Alors, lesquels choisir ? Nous vous conseillons de considérer quatre critères : votre profil de trader, votre disponibilité, votre capital et votre feeling.
Quel trader êtes-vous ?
Savoir quel trader vous êtes est important dans le choix des actifs. Si vous êtes un trader occasionnel qui souhaite investir dans un PEA par exemple, ce sont surtout les actions ou les indices qui vous conviennent le mieux.
Quelle est votre stratégie de trading ?
Le day trading et le trading de position sont deux stratégies diamétralement opposées même s’ils conviennent à des actifs différents. Les day traders se tournent surtout vers les produits dérivés par exemple tandis que le trader de position privilégiera les actions. Il en sera ainsi pour n’importe quelle autre stratégie de trading.
Quel est votre capital ?
Sur certaines plateformes de trading, vous pouvez commencer à trader avec un minimum de capital, comme 100 € voire moins. Cependant, certains actifs comme les actions ne seront accessibles qu’avec un capital conséquent. C’est pourquoi le capital que vous détenez est primordial pour votre choix d’actifs.
Le dernier critère : au feeling
Après avoir considéré tous ces critères, il vous reste à choisir un peu au feeling. Entre des actions de Google et Facebook ou entre le Dogecoin et le Cardano par exemple, le choix devient plus subjectif que logique. Vous pouvez effectuer vos propres analyses et tirer vos propres conclusions ou choisir au hasard tout bêtement.
N’avoir ni le temps à consacrer à la bourse ni les compétences pour le faire n’est pas un frein à l’investissement en action. Nous vous conseillons simplement de confier votre argent à un professionnel. Le plus facile serait dans ce cas à une Assurance Vie en gestion pilotée. En d’autres termes, vous avez un compte où vous allez déposer votre épargne, et un gestionnaire se chargera de faire fructifier votre argent à travers des placements en bourse. Le gestionnaire est généralement un professionnel qui ne prend pas trop de risques non calculés. Il est aussi rémunéré selon le résultat ou selon le volume traité.
Si vous avez un minimum de connaissance et si vous avez une ou deux heures par semestre pour des activités boursières, vous devez vous tourner vers les PEA. Vous pourrez aussi abandonner l’idée de confier votre argent à un gestionnaire. Vous allez décider de vos placements vous-même. Choisissez ensuite des entreprises de renom afin de tirer profit des plus-values et des dividendes éventuels. Mais vous pouvez aussi diversifier vos placements, en investissant par exemple dans des ETF ou des produits dérivés à effet de levier. Seulement, ces derniers peuvent nécessiter un peu plus de disponibilité de votre part.
S,i vous avez un niveau avancé en gestion boursière, investissez directement sur le marché boursier grâce à des CTO ou directement sur un site de brokers. Attention, vous devez accorder du temps à cette nouvelle activité si vous souhaitez vraiment réussir. Le temps que vous devez lui consacrer dépend cependant de la stratégie que vous allez choisir.
Le CTO ou le Compte Titre Ordinaire est l’une des meilleures enveloppes en France pour investir en bourse. Elle permet non seulement d’investir dans des actions, mais aussi dans de nombreux actifs comme les obligations, les matières premières, les cryptomonnaies, etc. En plus, le CTO est d’une grande souplesse. Votre argent n’est pas bloqué, ce qui signifie que vous pouvez effectuer à tout moment des transferts vers votre compte courant. Par ailleurs, le CTO ne connaît pas de restriction géographique. Vous pouvez investir dans des actions d’entreprises du monde entier.
Néanmoins, le CTO est exclu des réductions d’impôts. Les dividendes et les plus-values des actions et des titres sont bien soumis au régime général, et donc au Flat Tax depuis 2018. Néanmoins, il est possible d’opter pour un régime progressif si votre tranche marginale d’imposition est faible. Généralement, il est aussi conseillé d’éviter les dividendes avec les CTO, car ils sont soumis aux prélèvements d’impôts. En revanche, il faut privilégier les plus-values des actions.
Le PEA ou Plan d’Épargne en Actions est la référence si vous souhaitez profiter d’une fiscalité avantageuse. À la différence d’un CTO, le PEA ne donne accès aux investisseurs qu’aux entreprises européennes. En plus, le nombre de PEA par personne est limité à un. Le PEA n’est réservé qu’aux résidents français. Il est donc inaccessible si vous habitez en dehors de la France, sauf si vous avez votre compte lorsque vous l’étiez encore. De plus, l’enveloppe est limitée à 150 000 €.
Un PEA est composé d’un compte courant ordinaire et d’un portefeuille actions. Le compte courant sert de dépôt de fonds avant investissement, de compte d’achat et de cession et de transfert de dividendes éventuels. Le portefeuille, en revanche, contient les lignes d’actions et d’investissements.
Le PEA est aussi une niche fiscale qui accorde une exonération d’impôt sur le revenu, à condition qu’il ait plus de 5 ans. Avant les 5 ans, il est soumis au régime général et au Flat Tax. Après, les retraits sont soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
Le PEA-PME ou Plan d’Épargne en Actions de PME est semblable aux PEA classiques, mais orienté aux Petites et Moyennes Entreprises. La politique d’introduction du PEA-PME visait essentiellement le développement de l’économie à travers le financement des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Comme le PEA, elle permet d’investir dans des entreprises françaises ou européennes. Il est impossible de s’orienter vers d’autres actifs financiers comme les obligations ou les actions convertibles. Contrairement au PEA, le PEA-PME est associé à un plafond de versement de 75 000 €. Par ailleurs, le régime d’imposition est équivalent à celui des PEA classiques.
L’Assurance Vie ou AV est sans aucun doute le plan d’épargne le moins avantageux. Même si l’Assurance Vie ne se limite pas aux actions, elle offre des rendements bien trop faibles.
Il existe notamment deux types d’Assurance-Vie :
Par rapport à la gestion, il existe aussi deux types d’Assurance-Vie : l’AV en gestion libre et l’AV en gestion pilotée. Dans le premier cas, vous choisissez vous-même vos investissements, et dans le second cas, vous confiez votre compte à un gestionnaire rémunéré.
Vous devez par exemple définir, avant de commencer, combien d’argent vous allez investir. Selon les experts, vous ne devez consacrer que 10 % de vos épargnes aux activités boursières si vous êtes un débutant. Les traders aguerris peuvent en revanche aller jusqu’à 30 %. Si par malchance, vous perdez tout, ne recommencez pas à piocher dans vos réserves en vous disant que le meilleur est à venir.
Vous devez aussi choisir, selon votre niveau et votre disponibilité, quel plan d’épargne vous devez choisir et quels instruments utilisés. En choisissant certaines stratégies, vous évitez par exemple de surveiller régulièrement votre compte. En revanche, pour d’autres, vous êtes obligé de coller vos yeux de l’écran. Changer de stratégie en cours de route est possible, mais il doit être précédé d’une profonde réflexion.
« Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier ». Cet adage est toujours aussi vrai dans le domaine de l’investissement boursier. Effectivement, diversifier ses actifs permet de se mettre à l’abri des pertes importantes. En effet, à moins d’un krach boursier, plusieurs dizaines d’actifs ne peuvent pas se dévaluer en même temps.
Avoir une trentaine d’actifs dans plusieurs domaines d’activités semble acceptable pour un bon investisseur. Diversifiez aussi le type d’actif si votre plan d’épargne vous le permet. Vous pourrez par exemple détenir quelques titres de plusieurs entreprises œuvrant dans des secteurs d’activités différents, puis quelques obligations, des matières premières et un wallet de cryptomonnaies.
Même un expert est incapable de prédire avec exactitude l’évolution d’un cours d’actif. Trop de paramètres entrent en jeu, dont la plupart échappent totalement à notre contrôle. C’est pourquoi il faut faire son entrée en bourse avec prudence. Il existe justement des méthodes qui permettent d’y arriver, comme la DCA.
La DCA ou Dollar Cost Averaging est une méthode qui permet de répartir les risques d’investissement. Pour la DCA, il s’agit d’effectuer des achats réguliers au même prix du même actif sans se soucier de sa valeur à chaque instant t. La fréquence des achats se fait généralement entre six mois et un an.
En général, l’investissement sur le long terme est une stratégie gagnante. Si vous avez choisi cette option, ne vous laissez pas influencer par les baisses temporaires des cours. Une action connaît régulièrement des tendances baissières et des corrections, mais l’évolution moyenne annuelle positive reste évidente. Ainsi, il faut s’armer de patience.
Néanmoins, il faut quand même rester vigilant. Même si c’est devenu rare, il peut arriver que des entreprises cotées en bourse se crashent. À ce moment-là, si vous ne réagissez pas assez vite, vous pouvez perdre beaucoup d'argent. C’est pourquoi il est préférable d’investir dans des entreprises qui peuvent apporter une certaine garantie comme le CAC40 ou d’autres grandes entreprises sur la scène internationale.
L’investissement immobilier fait partie des choix n° 1 des investisseurs, surtout les particuliers. C’est pourquoi cette question mérite d’être posée. En réalité, si on considère uniquement le critère de la rentabilité, la bourse, d’une certaine manière, est largement rentable. Cependant, l’investissement immobilier présente d’autres arguments non négligeables. Afin de vous aider à décider du meilleur investissement, nous allons peser le pour et le contre de chaque type de placement.
Le principal avantage de l’investissement immobilier par rapport à n’importe quel type d’investissement, c’est la sécurité. À moins d’une guerre ou une catastrophe naturelle majeure, l’immobilier reste sûr.
En plus, la rentabilité est stable au fil des années. Vous pouvez même espérer une hausse des loyers, et de la valeur de l’actif immobilier.
L’investissement immobilier nécessite peu de connaissances dans le domaine. Parfois, un peu de bon sens peut suffire pour déterminer si un immeuble en particulier en vaut le coup. En revanche, un investissement boursier nécessite du savoir-faire, du temps et des efforts. Moins d’engagements de la part de l’investisseur peuvent le faire perdre beaucoup d'argent. L’investissement boursier demande une veille permanente et parfois des décisions urgentes.
Enfin, en France, la plupart des investissements immobiliers donnent lieu à des avantages fiscaux. Il est même possible d’investir dans l’immobilier sans apport grâce à ces avantages et au concours des banques et des établissements financiers.
D’une certaine mesure, la bourse permet de gagner une rentabilité bien supérieure à l’immobilier. À titre de comparaison, l’immobilier a un rendement maximum de 7 % en France, un chiffre inférieur au rendement moyen de l’indice du CAC40. Rappelons qu’en 2021, la plupart des cryptomonnaies ont affiché une hausse de la valeur de plus de 1000 %. Néanmoins, ce rendement élevé cache une autre réalité, c’est le risque encouru qui est important. Effectivement, vous pouvez vous ruiner en bourse.
Par ailleurs, l’autre avantage de l’investissement boursier est la disponibilité des fonds. En effet, en bourse, à tout moment, il est possible de tout revendre et de récupérer sa liquidité. En comparaison, vendre une maison ou un immeuble peut être assez difficile. Enfin, le rendement d’un investissement boursier est soumis aux impôts, sauf pour les PEA.